Devils Tower (26/08/2017)
3 arrêts étaient au programme aujourd’hui, sur les 700 km à parcourir entre Billings et Rapid City.
Le premier stop, à seulement une quarantaine de km de Billings, concernait Pompeys Pillar. C’est un gros bloc rocheux qui culmine 45 m au-dessus de la plaine, sur les rives de la rivière Yellowstone. Il n’aurait rien de particulier si William Clark n’avait pas gravé son nom dessus, au retour de sa fameuse expédition ; celle dont nous parlions hier, à propos des sources du Missouri. C’est la seule preuve physique de l’expédition Lewis et Clark. Un petit Visitor Center abrite une passionnante exposition sur cette aventure.
Nous avons ensuite gravi quelques marches, sur le flanc du Pompeys Pillar, pour voir ce fameux autographe et autres signes gravés avant lui, par les amérindiens. Quand en plus nous rencontrons sur place un guide, habillé comme William Clark à l’époque et un passionné qui trainait là, on se retrouve plongé dans l’histoire des Etats-Unis.
Pour le 2ème stop, environ 70 miles plus loin, on se retrouve 70 ans plus tard dans l’histoire du pays, en pleine réserve indienne Crow. Il ne s’agit hélas plus d’exploration, de cartographie et de découvertes, mais de conquête et d’exploitation. Nous sommes sur le lieu précis de la bataille de Little Bighorn, du 25 juin 1876. La 7ème cavalerie de l’armée américaine, emmenée par l’emblématique Général Custer y subira une déroute, entraînant la mort de nombreux hommes et du général lui-même. Une exposition, encore une fois très intéressante et complète, nous plonge dans un de ces tournants de l’histoire de la conquête de l’ouest et de la destinée des peuples amérindiens, représentés par le fameux chef Lakota : Sitting Bull.
Avant le 3ème stop, nous traversons la réserve indienne Cheyenne, puis des centaines de km de prairies des grandes plaines américaines, croisant de nombreuses antilopes (proghorns), capables de courir presque aussi vite que les guépards. Nous croiserons aussi quelques porc-épics, malheureusement écrasés…, puis des centaines et des centaines de biches et de faons, par groupes d’une dizaine d’individus, sur le bord des routes, dans les prairies, les jardins, etc…
En début de soirée, le 3ème stop fut pour la Devils Tower. Ce célèbre monolithe, isolé de tout et au milieu de rien, culmine à 386m au-dessus du sol. Il est également imprégné de la culture et des croyances amérindiennes. En 2005, d’après Wikipédia, fut proposée une loi pour changer le nom de cet endroit, pour un nom plus proche de celui donné par les Indiens depuis des siècles : l’Abri de l’Ours. Cette proposition fut refusée par les Républicains… Décidément, rien ne leur sera épargné.
Ce soir, nous dormons à Rapid City, dans le Dakota du Sud, dans les Black Hills ; territoire sacré pour les Indiens, qui avaient obtenu que ce lieu reste inviolé et sous leur responsabilité … jusqu’à ce que l’on y découvre de l‘or… C’est une des causes qui fera dégénérer le conflit et aboutira à de nombreux massacres, dont la bataille de Little Bighorn, quelques centaines de km plus à l’ouest.
Au Pompeys Pillar National Monument. Clark fera considérablement avancer la cartographie de l'Ouest et du Centre des Etats-Unis
Pompeys Pillar en arrière plan et une reconstitution de canoé utilisé pour l'expédition, sur la Missouri River et la Yellowstone River.
Au sommet du Pompeys Pillar, avec vue sur la Yellowstone River, par laquelle Clark et ses compagnons sont arrivés.
Little Bighorn Battlefield. Last Stand Hill, lieu du décès de Custer et ses hommes. Monument commémoratif des victimes américaines.
Little Bighorn Battlefield. Last Stand Hill, lieu du décès de Custer et ses hommes. La pierre noire représente le lieu exact de la mort de Custer.
Little Bighorn Battlefield. Last Stand Hill. Monument commémoratif à la mémoire des victimes indiennes.
Sur la route, un nouvel incendie de broussailles, tout proche. On voit les flammes et les autorités aider à l'évacuation d'une habitation. Quelques km avant Ashland (c'est pas une blague)